Aujourd’hui je reviens avec un nouvel article sur les Kindergarten. Cette fois, nous allons parler de la période d’adaptation (die Eingewöhnung), une particularité allemande inconnue des écoles maternelles françaises.
La période d’adaptation correspond aux premiers jours/semaines d’un enfant dans un nouveau Kindergarten, peu importe son âge. Cette période est là pour permettre à l’enfant de découvrir à son rythme ce nouvel environnement. Donc à la différence de l’école maternelle où les mini écoliers restent au moins tout de suite une matinée entière, et sans parents, là, tout est fait en fonction de l’enfant. Cette période d’adaptation se fait crescendo. L’enfant reste d’abord une heure avec un de ses parents, puis une heure complète seule, puis 2h, etc. Cette période peut s’étendre sur plusieurs semaines voire mois selon les difficultés de l’enfant à se séparer de ses parents ou à supporter de longues heures loin d’eux. Souvent, certaines « étapes » sont particulièrement difficiles comme rester pour le repas de midi ou rester faire la sieste.
La seconde spécificité de la période d’adaptation, comme déjà citée ci-dessous, c’est qu’un des parents ou une autre personne responsable de l’enfant doit rester les premiers temps dans la salle du Kindergarten. Ils sont présents, mais doivent rester à l’écart, le but étant que l’enfant se détache de ses parents et apprenne à découvrir seul son groupe, ses nouveaux camarades et ses éducatrices. Au fur et à mesure, on essaye de faire sortir les parents, d’abord 5 minutes « pour aller aux toilettes », puis 15, puis une demi heure, pour passer ensuite à une heure où les parents ne rentrent plus dans le groupe mais amène seulement l’enfant, etc.
La période d’adaptation est une période difficile pour pas mal d’enfants, mais aussi et surtout pour pas mal de parents qui ont du mal à se séparer de leur enfant, qui leur transmettent leurs peurs et qui sont également les premiers à verser quelques larmes lorsque vient l’heure de la première vraie séparation. C’est malheureusement une étape que tous les parents et enfants connaîtront un jour et finalement, heureusement! Les enfants doivent apprendre à devenir indépendants, on ne les fait pas pour les garder dans nos jupes jusqu’à leurs 40 ans ;).
Cette période est souvent vue comme un poids (à juste titre) pour les parents mais dites-vous que plus vous serez détendu et serein, et plus facile sera l’adaptation (sauf cas exceptionnel).
Si vous avez des questions ou besoin de conseils à ce sujet, n’hésitez pas à me contacter, il peut être parfois difficile notamment avec la barrière de la langue de tout comprendre.
tiens, j’ai appris quelque chose ! Merci Audrey ! mais petite question. constates-tu plus de facilité d’adaptation avec les enfants qui ont déjà été gardés à l’extérieur, par rapport à ceux qui n’ont été gardé que par leurs parents depuis la naissance.
je pense qu’en France, le fait que la majorité d’enfants soient gardés à l’extérieur, favorise la séparation et l’adaptation (bien que les larmes.. côté enfant ou côté parent, soient toujours présentes en France !!!! )…
Oui, les enfants qui ont déjà été gardé avant ont plus de « facilité », mais cela reste quand même une étape difficile vu que généralement, chez la nourrice, il y a 4/5 enfants, à l’école, le nombre est plus grand :). Quand je suis rentrée en maternelle, je suis la seule à ne pas avoir pleurer, pourtant, je n’étais certainement pas la seule à être habituée aux séparations journalières 🙂
ça marche comme ça en France mais pour les crèches et jardin d’enfants, pas l’école
Ah, je me sens nostalgique de mon expérience d’enseignante de français dans la Kita où j’ai travaillé à Mannheim durant mon année Erasmus. C’était une expérience extrêmement enrichissante.
Pour moi cette période reste un énorme traumatisme !! (Ouille la maman poule) Heureusement cette année j y échappe puisqu on retrouve le meme groupe que l an passé 😉 .
Une de mes collèsgues, pourtant éducatrice donc, en garde aussi un très mauvais souvenir. Mais je te rassure, son fils de 14 ans se porte à merveille et n’a aucun traumatisme 🙂
Rien à voir mais penses-tu qu’étant professeur des écoles en France je pourrais faire valoir cette expérience pour travailler en Allemagne en Kindergarten?
Quel diplôme as-tu? Il faut voir en Allemagne, mais je ne suis pas sûre que ça marche
Master de Métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation 1er degré
En effet, ce master est typique français et n’est reconnu nul part. Et puis honnêtement, travailler avec un master en kita, c’est etre surqualifie, les employeurs n’aiment pas trop 😉
le master peut-être pas mais l’expérience professionnelle elle existe quand même faut pas déconner…
Les Allemands fonctionnent beaucoup (trop) aux diplômes, peu importe l’expérience. J’ai connu une prof en France qui avait plus de 10 ans d’expérience … Ici ils n’ont pas voulu la reconnaître comme prof. Et des exemples de ce genre, j’en ai à la pelle!
Je te renvoie à cet article pour plus d’infos sur le travail en kindergarten
https://frenchyexpat.com/2016/07/03/comment-travailler-dans-un-kindergarten/
C’est fou ça, j’en suis pas encore là avec mon fils qui n’a qu’un an mais est-ce plus facile avec les enfants de 3 ans que les plus jeunes ?
Par expérience, je dirai qu’en dessous de 4 ans, la peur de l’abandon est la même, quelque soit l’âge. À partir de 4 ans, les enfants sont assez grands pour savoir qu’ils ne sont pas abandonnes et que papa et maman reviendront. Avant, il y a un travail plus ou moins long à faire pour que l’enfant comprenne cela.
Ah super ! Merci ! On compte attendre ses 3 ans c’est pour ça.
Pour le préparer, tu peux le laisser de temps à garder par quelqu’un de la famille, un ami ou même une baby-sitter, ça facilite l’adaptation en kindergarten ensuite 🙂
Ah super conseil ! Merci encore !